Surmonter le syndrome de l'imposteur quand on est musicien

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Le syndrome de l’imposteur est très répandu dans la population : 70% des gens l’expérimentent à un moment de leur vie. Et il est encore plus présent chez les musiciens, qui sont souvent amenés à se comparer aux autres. Heureusement, il existe des moyens pour apprendre à dépasser ce sentiment et par la même occasion, lever toutes les barrières à l’expression de son potentiel.

Le syndrome de l’imposteur, c’est quoi ?

Le syndrome de l'imposteur est assez similaire au doute. Or, douter est normal quand on veut progresser dans sa pratique ou dans son projet, peu importe le domaine ! Alors comment les différencier ?   Contrairement au doute qui survient généralement par phases ponctuelles et plus ou moins rapprochées, le syndrome de l’imposteur se caractérise par une impossibilité à reconnaître ses accomplissements et une tendance systématique à les attribuer à la chance plutôt qu’a ses compétences ou à ses talents. Il y a aussi un certain nombre de signes qui peuvent indiquer si vous êtes touché ou non par le syndrome de l’imposteur :

• Vous avez une faible estime de vous-mêmes et manquez de confiance en vos capacités

• Vous avez l’impression que vous n’êtes pas à votre place parmi les autres musiciens

• Vous avez peur que quelqu’un réalise que vous ne savez pas ce que vous faites

• Vous avez la sensation de ne pas mériter ce que vous réussissiez

• Vous voulez tout faire par vous-même, vous n’osez pas demander de l’aide

• Vous avez peur de faire des erreurs ou d’échouer

• Vous recherchez l’approbation des autres

• Vous êtes sensible à la critique

Si vous vous reconnaissez dans un ou plusieurs de ces points, vous êtes probablement touché par ce syndrome ! On vous partage quelques conseils pour vous arrêter de vous mettre des bâtons dans les roues avec ces pensées négatives.

#1 Passer à l'action

La première étape pour se débarrasser du syndrome de l’imposteur, c’est de réaliser qu’il ne s’en ira pas de lui-même, et qu’il va falloir faire des efforts pour le vaincre.

En effet, ce n’est pas en faisant progresser votre carrière ou en atteignant vos objectifs que vous ne vous sentirez plus comme un imposteur. Cela peut même s’empirer car avec de nouveaux projets viennent aussi de nouvelles comparaisons, de nouvelle exigences et de nouveaux standards.

Au lieu d’attendre que ça finisse par passer tout seul, passez à l’action et prenez la meilleure décision pour vous et votre carrière : celle de faire les efforts pour mettre un terme à ce sentiment d’être une imposture.

#2 Identifier l'origine du problème

Il y a  5 types de profils différents qui sont plus susceptibles d’être confrontés au syndrome de l’imposteur :

• Le perfectionniste : vous avez toujours de très hautes exigences. Même quand vous réussissez quelque chose, vous pensez que vous auriez pu faire mieux

• L’expert : les gens vous considèrent comme un musicien expert donc vous vous mettez la pression pour ne pas les décevoir

• Le petit génie : depuis votre plus jeune âge, les gens vous disent que vous avez un talent naturel pour la musique, vous vous sentez donc frustré quand une difficulté survient

• Le soliste : vous avez le sentiment de tout devoir faire par vous-même. Pour vous, demander de l’aide à quelqu’un, c’est admettre que vous ne savez pas vraiment ce que vous êtes en train de faire

• Le super-héros : vous avez l’impression de devoir tout gérer. Vous vous surchargez de travail pour prouver à tout le monde que vous méritez votre réussite

Vous vous reconnaissez dans l’un de ces profils ? Alors vous pouvez vous baser là-dessus pour vous aider à identifier l’origine de votre sentiment d’imposture et ainsi, de mettre en lumière ce sur quoi vous devez concentrer vos efforts pour gagner en assurance.

#3 Ne fais pas de tes sentiments une généralité

Manquer d’assurance avant une session en studio avec un artiste que vous admirez, ou avant de monter sur scène devant un large public par exemple, sont des situations que vous rencontrez parfois.

C’est totalement normal, et compréhensible ! Cependant, ce n’est pas une raison pour donner trop d’importance à ces sentiments, et à les généraliser à l’ensemble de votre personne.

Si vous ressentez de la nervosité dans une situation qui est objectivement stressante (car elle comporte un enjeu), c’est normal, et cela n’a rien à voir avec vos capacités ou votre légitimité ou non à être là ou vous en êtes.

#4 Adopte une nouvelle relation à l’échec

Le syndrome de l’imposteur s’explique en partie par la peur d’échouer : vous avez peur de faire une erreur qui pourrait révéler au monde que vous ne savez pas du tout ce que vous faites.

Et si vous revoyiez votre définition de l’échec ? Et si vous le considéreriez comme ce qu’il est vraiment, à savoir une opportunité pour apprendre ? Une fois que vous serez parvenu à changer de point de vue, c'est certain, plus rien ne pourra vous arrêter !

#5 La chance fait partie du jeu

Une des principales caractéristiques du syndrome de l’imposteur est d’attribuer ses réussites uniquement à la chance et pas à ses compétences ou au travail fourni. Pourtant, il faut accepter que toutes ces composantes, chance comprise, font partie de l'équation.

Il y a surement une part de chance qui vous a permis de vous retrouver là où vous êtes aujourd’hui. Et tant mieux ! Dans l’industrie musicale, c’est clairement un sérieux atout.

Et ce qui compte, c’est ce que vous faites de cette chance. Vous avez passé du temps à travailler dur et cela vous a permis de pouvoir saisir LA bonne opportunité quand celle-ci s’est présentée : ce n’est pas dû au hasard, mais bien à tous les efforts que vous avez fourni.

#6 Le fichier pour se jeter des fleurs

Quand vous as une période où vous sentez particulièrement peu en confiance, n’hésitez pas à vous tourner vers toutes les choses positives qui ont été dites sur vous et votre musique. Très concrètement, vous pouvez dès maintenant créer un fichier sur votre ordinateur qui vous permettra de conserver citations et captures d’écrans de tous les retours positifs que vous avez reçus. Cela peut-être des avis positifs concernant votre musique, des commentaires, ou encore des messages reçus sur les réseaux sociaux par exemple. Dès que vous commencez à douter, faites un tour dans ce fichier pour vous remémorer qui vous rend fier(e), et au passage, pour vous jeter quelques fleurs !

#7 Cultiver sa confiance en soi

Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de tout ça, c’est que vaincre le syndrome de l’imposteur ne se fait pas en un jour. Cela prends du temps, et chaque jour, vous devez choisir de vous faire confiance plutôt que de vous laisser envahir par le sentiment que vous n’êtes pas à la hauteur.

N’hésitez pas à vous mettre dans des situations qui vous demandent de dépasser vos peurs et vos angoisses. Au départ, vous aurez un peu l’impression de faire semblant mais vous verrez plus vous exercez votre confiance en vous, plus cela finira par vous paraitre totalement naturel, et facile !